Au grand Chavalard
Au siècle passé, une bergerie de trois cent cinquante à quatre cents moutons paissait chaque été sur les flancs sud du Grand Chavalard ; le berger était logé et faisait sa popote dans une caverne au pied du rocher ; mais, dès que les vaches avaient quitté l’alpage de Luisine, le berger avait le droit d’occuper le chalet de Lérié.
La fée de la Grande Garde
Beaucoup de gens ignorent qu’autrefois le Valais était hanté par de nombreuses fées, il y en avait un peu partout, mais surtout dans les montagnes des Alpes valaisannes. Les fées étaient d’une beauté extraordinaire et toujours accompagnées d’un agréable parfum. Elles vivaient dans des grottes inaccessibles à l’homme ; leur mission était de récompenser les bons et de punir les méchants. Elles avaient même le pouvoir de changer un individu en un monstre affreux qu’elles ne délivraient que lorsqu’elles le voulaient bien.
La sorcière de Buitonne
Cette légende se passe à Buitonne, un hameau de Fully qui existe toujours.
A Buitonne, il y a de ça bien longtemps, habitait une vieille fille qu’on disait la Diodië, celle de Georges.
La ville de Gruë
Il y a eu plusieurs versions sur cette légende de la ville de Gruë, mais je vous la raconterai telle que je l’ai entendu raconter par ma mère il y a plus de 50 ans.La ville de Gruë existait paraît-il, il y a très très longtemps, et elle existait tout à l’extrémité de la commune de Fully, côté Saillon.
Le Creux du Loup
La légende que je vais vous raconter se passe dans un hameau de Fully où aujourd’hui il n’y a plus que des résidences secondaires, mais qui était autrefois habité, et qui s’appelle le Creux du loup.
Les gens de métier, le cordonnier, le rémouleur, le magnin allaient de village en village pour offrir leurs services et faire quelques petits sous. Le magnin c’était le bon à tout faire, il savait pratiquement tout ce qui touchait le métal, il raccommodait aussi les pots cassés, retapait les chaudières.
Le Fossoyeur de Fully
Il y a de cela longtemps, bien longtemps, le fossoyeur de Fully était un mécréant endurci. Il ne croyait ni à Dieu, ni à diable. Le curé de la paroisse par plusieurs fois avait voulu le remplacer, mais il ne trouva personne pour faire ce travail.
Les deux bergers de Sorniot
Cette histoire, cette légende plutôt, a été racontée maintes et maintes fois pendant les veillées d’hiver par nos ancêtres. Je l’ai entendue aussi sur un disque : elle a été enregistrée en 1927 par des envoyés de l’Université de Zürich qui faisaient des recherches au sujet des dialectes romands. C’est Monsieur Clément Bender, ancien secrétaire communal de Fully qui la leur avait racontée. La voici :
Les diablas de la Luy
La Luy, c’est cette grande paroi de rochers qu’on voit au-dessus de Fully et dont la roche est pourrie. Autrefois, les diablas de La Luy occasionnaient de gros dégâts aux gens de Fully en faisant rouler de gros blocs de rochers sur leurs prés, leurs champs et leurs vignes.
Les fées de la grotte de la Cargère
Une autre fois après l’inalpe à Luisine, un berger trouva dans la grotte de la Cargère les restes d’un festin. Une belle table était chargée encore de victuailles et il y avait aussi des carafes et des verres de cristal, et tout autour six fauteuils qui dénombraient, qui annonçaient en somme le nombre des convives qui avaient assisté au festin.